Comment choisir un atelier d’écriture
« Il y a trois règles à respecter pour écrire un roman… Malheureusement, personne ne les connaît. »
W. Somerset Maugham.
Nos collègues belges du réseau Kalame (association d’animateurs d’ateliers d’écriture) ont établi un guide pour choisir un atelier d’écriture. Avec leur accord, nous en publions des extraits :
« Vous aimez écrire, vous cherchez depuis toujours à écrire, vous rêver de le faire sans jamais oser le faire, vous aimeriez essayer, vous y remettre, vous savez qu’il vous faut un rendez-vous avec l’écriture, vous devez terminer ce projet resté trop longtemps dans un tiroir, vous avez besoin et envie d’entendre ce que les autres écrivent, vous aimeriez ne plus écrire seul-e.
Une des meilleures façons de vous rendre compte a priori de la qualité d’un atelier, c’est de (…) connaître les partis pris de l’animateur (et) de l’interroger sur son rapport à l’écriture, sa formation à l’animation et sur son atelier proprement dit.
Quel rapport entretient votre futur animateur (animatrice) avec l’écriture et avec la lecture : écrit-il régulièrement, qu’écrit-il, quel est son bagage théorique sur l’écriture, son écriture personnelle influe-t-elle sur ses propositions (…) et pourquoi écrit-il ?
Quelles lectures nourrissent cet animateur, quels types d’écriture aime-t-il côtoyer, se nourrit-il de réflexions d’auteurs sur l’écriture, quel lien établit-il entre écriture et lecture, s’appuie-t-il sur les textes pour progresser dans son écriture, son animation ?
Comment en est-il (elle) venu à l’animation, a-t-il suivi une formation à l’animation, continue-t-il à nourrir ses connaissances par des lectures, des stages, des échanges et des rencontres avec d’autres animateurs, participe-t-il lui-même à des ateliers d’écriture, pourquoi partage-t-il avec autrui son savoir-faire, que retire-t-il personnellement de ce partage, quelle est son expérience, depuis combien de temps anime-t-il ?
Comment se déroulent les séances : l’écriture est-elle individuelle ou collective, écrit-on sur place ou chez soi ou les deux, l’animateur propose-t-il des consignes, les participants lisent-ils leurs textes, propose-t-on des retours sur les textes, par qui et selon quels critères, y a-t-il réécriture, y a-t-il des prolongements (lectures publiques…)? »
Ce guide est paru dans le n° 15 de la revue Parenthèse, du réseau Kalame (décembre 2015).
Dans un autre registre, on pourra aussi lire utilement Anti-commandements de l’art d’écrire, de Malt Obren, traduit par François Bon, accessible en ligne.
« Coupe les éléments inutiles, disent-ils. Enlève l’utile et garde le reste, dis-toi que la musique est rarement dans les pommes de terre. »
Malt Obren